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La saga des littérateuses
17 juillet 2008

In Solo


Le soleil passe le plus clair de son temps à sommeiller derrière les cumulonimbus, stratocumulus et autres nuages de passage. Cet été, il semble que la brume et le brouillard aient décidé de nous protéger de tout coup de soleil, phénomène pourtant rare dans le coin habituellement. Il faut croire que la nature est aussi capricieuse que mes chats. La preuve: alors que je me promenais gentiment sur la plage, les deux pieds dans l'eau, la Mer a décidé de déferler sur moi, sans prévenir, une vague deux fois plus grosse que toutes autres au moment où je m'apprêtais à regagner le sable sec. Je me suis donc retrouvée trempée des pieds au nombril, les shorts et le t-shirt imbibés d'eau salée. Merci, amas d'eau en constant mouvement, de m'aider à me rafraichir... On va dire...

Quant à mon existence larvaire --je prévois passer au stade de chrysalide bientôt--, elle subit quelque peu les déboires du temps grisâtre décrites ci-dessus, c'est-à-dire que mon humeur est aussi pâlotte que l'est la lumière naturelle. Sans que ce ne soit quoi que ce soit de vraiment désolant, j'ai vécu quelques évènements dépourvus de joie ces dernières semaines.

Primo, RIP mon scooter. Après avoir piqué plusieurs vélos, démoli un camp de chasse, vole et scrapé un Jeep et des quatre-roues, des voyons du coin ont eu la charmante idée de dérober mon fidèle scooter orange fluo. Chez moi. Dans mon stationnement. Pendant la nuit, alors que je dormais à quelques mètres de là. Ils sont allés dans un champ pour arracher des pièces, torde le guidon, sauter le moteur, et faire encore je-ne-sais-pas quoi d'autre. Comme le vol n'est pas affaire courante à Pabos, mon père n'avait assuré le B-Wizz que contre les accidents. En d'autres mots, aucun remboursement des assurances, et certainement aucun dédommagement des délinquants, deux jeunes décrocheurs de 15 ans sans le sou. "Et ces derniers?" vous demandez-vous probablement. L'un deux est en détention dans un centre pour les jeunes, l'autre est retourné chez ses parents presque immédiatement après avoir été arrêté. Yahou, que c'est beau la justice!

Secundo, ma belle-mère peut maintenant rajouter "ex-" à son titre. Eh oui, mon père a décidé, après plus de six ans de vie commune, que c'en était fini du Moi + Toi = Nous qui les définissait jusque là. Kapout, comme dirait un soldat français de la Première Guerre mondiale en voyant son bras arraché par une bombe allemande, reprenant fort à propos et ironiquement le seul mot germanique qu'il sache pouvoir désigner la nouvelle condition dudit appendice. Pas que je souffre autant que le poilu dans cette situation, ne vous inquiétez pas, mais je dois tout de même avouer que cette perte m'a prise par surprise. Quand on vit pendant des années avec une même personne, on développe tout de même un certain attachement, quoi ! (Même quand "certains détails" nous tombent sur les nerfs...) Anyway, tant que personne ne meurt, je ne vois pas pourquoi j'aurais à me plaindre ou à pleurnicher. Je ne suis ni décontenanée, ni triste, ni navrée. De la compassion pour celle qui a partagé mes années d'adolescence, mais rien de plus. En fait, je n'éprouve rien. Nada, comme d'habitude. À croire que je suis sans coeur. Quand une de ces situations arrivent et que, invariablement, je réagis de cette façon, Pa me dit que je suis "forte"; Line me dit que je suis "indépendante; moi je me dis que je ne suis rien. Pour reprendre les paroles de René Simard, "live is life, la-la-laaa-la-la" (je sais, ça ne fit pas vraiment, mais c'est joyeux. Au moins, j'ai pas mis la VF "La vie chante, la-la-laaa-la-la"). En bref, I don't mind. Je trouve juste ennuyant de ne plus avoir quiconque ici pour parler d'art ...

Tiertio, je m'emmerde. Vivement que l'été finisse. L'été prochain, je compte bien profiter plus de la saison estivale. À Québec peut-être. C'est d'ailleurs une idée qui me paraît de plus en plus alléchante. Que diriez-vous que nous passions tous du bon temps ensemble dans notre chère capitale ?? Bien entendu, me connaissant, je suis incapable de prévoir où je serai dans un an, mais le projet me semble beau.

Le souper crie pour que je le concocte avec mon père et nos invités (mon cousin et sa blonde, de visite pour la semaine).

Vous me manquez tous ! XxxxxxxxxxxxX

Alizée

P.-S. : Il faudra que je visite le Ranch à ma prochaine escapade à Québec. Ah la la ! Quelle belle soirée vous avez dû y passer, en compagnie des piliers de bar!

P.P.-S : "Apprendre-tout-plein-de-choses-en-quelques-jours-pour-donner-l'impression-que-je-m'y-connais-autant-qu'un-étudiant-en-la-matière-et-ensuite-transmettre-mes-connaissances-aux-visiteurs" ne qualifie plus mon emploi . Je peux maintenant dire que je "transmets-aux-visiteurs-tout-plein-d'informations-que-je-maîtrise-maintenant-plutôt-bien-et-que-je-continue-de-peaufiner". Great. D'ici la fin de l'été, je pourrai disserter sur tout ça.

 

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