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La saga des littérateuses
3 juillet 2008

Je n'ai pas de titre. Qui suis-je ?

Tout texte sérieux commence par des citations d’auteurs célèbres : « les » - Hélène Dorion « plus » - Guillaume Vigneault « Oui ! » - Réjean Ducharme « mon père » - Corneille « Je […] présente » - Eric-Emmanuel Schmitt « Loulou ! » - Flaubert « Ce que je […] du monde ? » - Fernando Pessoa « langue ! » - Fred Pellerin « Un couvent ! » - Philippe Aubert de Gaspé, fils « Ah ! » - mon père « Oh ! » - ma mère « … » - moi.

Voilà. Maintenant que c’est fait, je peux vraiment commencer.

Allo les filles (vous êtes bien des filles ? à moins que ça ait changé ? comme le gars dans Chère Betty.) Moi ma vie va bon train, dans un train seconde classe, oui, mais quand même. Comme je suis narcissique, je vais vous raconter ma vie de long en large en court en moyen, bref je vais vous raconter toute ma vie en essayant que ça soit pas trop emmerdant ni trop incompréhensible. Vous êtes pas plus obligés de me lire que vous êtes obligés de m’écouter. Vous pouvez sauter des paragraphes si ça vous chante, je vais comprendre parce que même moi quand je lis des trucs trop intelligents j’en saute des bouts. En me relisant tantôt par exemple, je vais sauter des bouts de mon propre texte. Sinon y’aurait de quoi devenir fou. J’écris pas une dissertation mais je vais quand même écrire un sujet divisé (mon sujet amené c’était « Allo les filles », et mon sujet posé c’était « je vais vous raconter ma vie ») : bonjour tout le monde, dans cet exposé je vais vous parler en premier lieu de mon travail. En second lieu, je vais vous parler des plaintes que j’ai envoyées au Ministère du loisir et des sports et à la Ministre de l’Éducation (ta boss, Anne-So !). En troisième lieu, je vais vous parler de mon tout nouvel instinct écologiste et de mes aspirations politiques. Finalement, je parlerai de mon hygiène et de mes lectures.

Bon, mon travail. J’ai demandé une augmentation. Toujours pas de réponse. D’ailleurs, j’ai pas revu la boss depuis que je l’ai demandée, cette augmentation. Étrange. J’ai demandé une double augmentation, deux fois cinquante sous, en me disant « il faut en demander le plus possible si on veut avoir le minimum souhaité ». Après avoir lu Marx, je commence à mieux comprendre le système capitaliste et sa règle des trois D : Demander, Demander, Demander. Je crois que je vais démarrer ma propre multinationale. Ça va être une usine de bas de nylon et un magasin de dessous féminins.

À part ça, le travail, ça va bien. Il y a pas encore beaucoup de visiteurs, alors j’ai passé quelques journées de travail à ne rien faire. Et croyez-moi, c’est plus exigent de passer une journée de travail à rien faire que de la passer à faire des visites. C’est plus exigent de passer une journée de travail à ne pas travailler que de passer une journée de travail à travailler. C’est tout pour ce qui est du travail. Dans le prochain paragraphe, je vais vous parler des plaintes que j’ai envoyées au Ministère du loisir et des sports et à la Ministre de l’Éducation.

Voilà, nous en sommes au prochain paragraphe. Je vais donc vous parler des plaintes que j’ai envoyées au Ministère du loisir et des sports et à la Ministre de l’Éducation. Il faut d’abord savoir que j’ai fait ma demande de prêts et bourses, et qu’elle a été refusée. J’étais pas content du tout, non, pas du tout ! J’ai pleuré comme un bébé, j’ai cassé des carreaux de fenêtre et j’ai incendié trois maisons. Après, je me suis dit que ma réaction avait été un peu extrême, et que je « dois maintenant agir en adulte responsable ». Adulte responsable signifie citoyen responsable, et citoyen responsable signifie contribuable responsable. Contribuable est un mot de douze (12) lettres qui entre dans le champ lexical du pouvoir de l’État. J’ai donc décidé de m’en remettre directement audit État, et j’ai envoyé une lettre à l’État. L’État m’a envoyé de petits messages disant qu’ils avaient bien reçu mes mails et que ma plainte suivait son cours. Je ne sais toujours pas de quel cours il s’agit, mais j’espère bien qu’il s’agit d’un cours d’administration publique, d’économie ou de quelque chose dans le genre… Je n’avais jamais demandé à ce que ma plainte suive un cours, mais si c’est l’État qui paye, moi j’ai aucun problème avec ça. J’aime l’État. Saviez-vous qu’il y avait plusieurs États dans le monde ? C’est pour cette raison que dans le prochain paragraphe nous allons discuter de problèmes mondiaux, tels les changements climatiques.

A qui attribue-t-on la phrase « Je ne suis ni pour ni contre, bien au contraire » ? … tic tac tic tac… À Robert Bourassa, oui, vous avez deviné. Robert Bourassa est un politicien. Je vais faire un lien : j’aimerais bien aller en politique. Oui, oui. Un jour. Peut-être. Sûrement. Éventuellement. Je ne mets pas de côté cette possible possibilité. Politique me fait penser à néolithique. La finale en « ique », vous voyez? Ça rime ! Ha ha ! Bien, passons aux choses sérieuses : les changements climatiques. Je me suis découvert un instinct écologiste (ou écologique, comme vous voulez). Je n’ai rien à ajouter là-dessus, de toute façon ça concerne juste Myriam que je vais obliger à recycler, à économiser l’électricité et à se laver les mains avec du savon maison… Non non, pour le savon maison, c’est une blague. T’inquiète pas. Il faut pas devenir trop extrême non plus, comme s’empêcher de manger de la viande parce que les animaux sont nos amis. Ah, tiens, ça me fait penser à Guillaume Vigneault. À un moment, dans Chercher le vent, Jack et Tristan vont pêcher. Jack prend une truite, l’assomme sur le bord du canot. Tristan, qui vient de la ville, devient pâle.  « Ça m’amuse toujours de voir un citadin se rendre compte de la violence inhérente à notre condition de carnivores. Voir s’effriter ce joli monde imaginaire où la truite, le poulet, le bœuf, tout sourire, nous offrent gracieusement leur chair, sur fond d’ode à la grandeur de l’humanité. Tu pièges l’animal, tu tues l’animal, tu manges l’animal, point. Si ça pose problème, il y a toujours le brocoli, dont le regard n’est pas trop pesant. » Je ne mangerai plus de brocoli.

Courage, il ne reste qu’un paragraphe ! Je dois encore vous parler de mon hygiène et de mes lectures. Mon hygiène, elle, va très bien. Quant à mes lectures, elles vont bien aussi. Je lis beaucoup Réjean Ducharme (dont l’influence se fait énormément sentir dans ce texte…), un peu d’Hélène Dorion, je lis des bouts de textes déjà lus, etc. Bref c’est ça. J’suis tanné d’écrire, alors j’arrête.

J’ai hâte de vous revoir !

Mathieu (qui d’autre?)

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Commentaires
A
Ma boss! Haha!<br /> <br /> Mais là pourquoi ma boss veut pas te donner de bourse? Est ben charrue! <br /> <br /> J'mennuie de toi!<br /> Anne-So
A
J'ai parfois l'impression qu'à partir du moment où tu goutes à quelque chose de nouveau, tu adores:<br /> -Le Drague<br /> -le (bon) ciné<br /> -Réjean Ducharme<br /> -etc.<br /> Et maintenant la politique. Hmm... Évite de lire sur le mouvement raëlien, ok ? :P
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